• Accord entre l’Union africaine et Reykjavik Geothermal

    L’Union africaine et l’Islande ont établi un partenariat pour l’exploitation de deux gisements potentiels de géothermie en Ethiopie. A La Réunion, la volonté politique de la Région Réunion s’est opposée à la poursuite des explorations dans le massif du volcan, ce qui renforce la dépendance de La Réunion aux énergies fossiles polluantes, dangereuses pour la santé publique et contribuant au réchauffement climatique.

     

    L’Afrique de l’Est abrite un gisement considérable d’énergie propre, c’est la géothermie. Pour exploiter ce potentiel, des partenariats sont noués avec des pays utilisant déjà cette énergie. L’Islande fait partie des pionniers.

    C’est ainsi que l’Union africaine et Reykjavik Geothermal sont arrivés à un accord. 5,5 millions de dollars seront mobilisés pour développer le potentiel de deux sources chaudes dans le sous-sol de l’Ethiopie.

    Cette démarche s’inscrit dans cette du GRMF, un programme international impliquant l’Union africaine, l’Union européenne, le ministère allemand de l’Industrie et la banque KfW. Ce programme vise notamment à mutualiser les coûts pour faciliter l’exploitation de cette énergie renouvelable.

    5.000 megawatts rien qu’en Ethiopie

    Le programme dispose d’un fonds de 50 millions d’euros pour atteindre cet objectif.
    Pour Tewodros Gebregziabher Reda, ministre des Mines de l’Ethiopie, ce projet soutenu par Reykjavik Geothermal apportera de grands bénéfices à son peuple. L’Union Africaine par la voix de son Commissaire à l’Energie, estime quant à elle que le développement de la géothermie va améliorer la qualité de la vie des Ethiopiens. Thorleifur Finnsson, de Reykjavik Geothermal, souligne que ce partenariat contribuera à fournir d’ici fin 2015, 20 mégawatts d’électricité. L’objectif possible à moyen terme est de produire une puissance de 300 mégawatts à partir de la géothermie en Ethiopie. Le potentiel estimé de l’Ethiopie est de 5.000 megawatts.

    Occasion manquée à La Réunion

    L’Ethiopie est un pays grand comme deux fois la France, et avec une population de près de 100 millions d’habitants. Le photovoltaïque, la géothermie et l’hydroélectricité sont trois moyens qui peuvent lui permettre de démocratiser l’accès à l’électricité. En effet, aux 5.000 megawatts estimés pour la géothermie s’ajoutent 45.000 mégawatts possible en hydroélectricité. Mais le potentiel des fleuves et rivières ne pourra être pleinement exploité que par la construction de grands barrages. Ces infrastructures peuvent avoir des conséquences désastreuses pour l’environnement. L’impact de la géothermie est beaucoup plus faible, pas besoin de submerger des kilomètres carrés de terres et de bouleverser des écosystèmes.

    A La Réunion, Didier Robert, président de Région Réunion, a décidé de stopper net tous les travaux lancés pour valoriser la géothermie à La Réunion. C’était une de ses premières annonces. Résolument anti-environnementale, cette décision renforce la dépendance de La Réunion aux énergies fossiles polluantes. Elle décrédibilise toute la communication de cette collectivité.

    M.M.


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