• Africa Top Sports (Lome)

    L’Ethiopie va transgresser le règlement de la CAF (Confédération africaine de football). Les Antilope Walya vont disputer la Coupe Cecefa tandis que les règlements de l’instance dirigeante du football africain interdisent à toute équipe de participer à tout autre tournoi deux mois avant la Coupe d’Afrique.

    « L’Ethiopie va disputer la Cecafa Cup. Il n’y a pas de problèmes », a réaffirmé Nicholas Musonye, secrétaire général de la Cecafa. Avant d’ajouter : «Nous avons pris toutes les dispositions ». Le sélectionneur éthiopien Bishaw Sewenet avait annoncé que son équipe ferait l’impasse sur le tournoi de cette année pour livrer des matchs amicaux avec des équipes de haut niveau. Afin de préparer la CAN 2013.

    De retour depuis 1982 en Coupe d’Afrique, L’Ethiopie logera en janvier prochain dans le groupe C, aux côtés du Burkina Faso, du Nigéria et de la Zambie. La Coupe Cecafa quand à elle démarre en Ouganda le 24 novembre prochain pour prendre fin le 8 décembre.


    votre commentaire
  • La première "Journée internationale de la fille" s'attaque au mariage forcé

    A Hyderabad, en Inde, une écolière indienne se tient près de l'étal à thé de son père, le 11 octobre 2012, à l'occasion de la première Journée internationale de la fille. Cette journée entend développer les potentialités des fillettes, et accroître la sensibilisation à l'inégalité dont elles sont victimes à travers le monde.


    Le 11 octobre est désormais une journée consacrée à la promotion de la lutte contre les discriminations et les violences subies par des millions de jeunes filles. Les Nations unies ont, en effet, décrété en décembre dernier que cette date incarnerait la Journée internationale de la fille, avec, pour thème 2012, l'épineuse question du mariage forcé.

    Il concerne chaque année près de 10 millions d'adolescentes et de fillettes, parfois dès l'âge de 8 ans, comme en témoigne le déroutant reportage de la photojournaliste américaine Stephanie Sinclair, "Too young to wed: the secret world of child brides", qui a enquêté huit ans durant en Inde, au Yémen, en Afghanistan, au Népal et en Ethiopie, hauts lieux des mariages d'enfants.

    SERVITUDE INVOLONTAIRE

    Ces unions représentent une forme d'"esclavage" des temps modernes, estime l'ONU, qui a demandé jeudi aux Etats de relever l'âge du mariage à 18 ans et de "criminaliser" le mariage forcé, en dépit de l'existence de coutumes. "Comme toutes les formes d'esclavage, les mariages précoces forcés (...) ne peuvent en aucun cas être justifiés par des motifs traditionnels, religieux, culturels ou économiques", a défendu l'organisation internationale. 

    Les Nations unies ont, à ce titre, également adressé jeudi un message particulier à l'Inde, qui enregistre 40 % des mariages d'enfants dans le monde, l'enjoignant à mettre un terme à ces "pratiques nocives" et à prendre les devants par des mesures plus fermes, rapporte The Times of India. "Le mariage d'une enfant court-circuite son éducation, limite ses possibilités, accroît son risque d'être victime de violences et met en péril sa santé. Il constitue, par conséquent, un obstacle à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", souligne ainsi la lettre adressée au gouvernement de Pranab Mukherjee.

    Le rapport "Why invest in adolescent girls" (PDF), réalisé par la Fondation des Nations unies, met pour sa part en évidence le fait que les fillettes et les adolescentes sont "moins instruites, en moins bonne santé et moins libres" que leur homologues masculins. Ces dernières sont, en effet, "les plus vulnérables face à la violence", et leur sécurité doit être placée au cœur de la sécurité nationale, si nous voulons des "sociétés plus saines et plus créatives", considère sur Al-Jazira Manuela Picq, une chercheuse sur le droit des femmes.

    LES ÉCARTS D'ÂGES FAVORISENT LES ABUS DOMESTIQUES

    Autre cruel écueil lié au phénomène : plus la différence d'âge entre la mariée et l'époux est grande, plus les risques de violences et viols conjugaux augmentent (PDF). Or, les fillettes sont fréquemment unies à des hommes bien plus âgés, et si le mariage forcé affecte aussi les garçons, il expose les filles aux grossesses précoces et aux accouchements, principales causes de décès chez les 15-19 ans (PDF) dans les pays en développement.

    Ainsi, avertit The Guardian, si nous voulons vraiment mettre fin au fléau des mariages précoces, inciter les gouvernements à relever l'âge légal ne représente qu'une moitié de la solution : la seconde réside dans une meilleure éducation sexuelle des garçons.

    Eléonore Gratiet-Taicher


    votre commentaire
  • Éthiopie. Funérailles de Meles devant de nombreux présidents africains

    Les funérailles nationales de Zenawi Meles, qui a dirigé l’Éthiopie pendant 21 ans, ont débuté dimanche dans la capitale Addis Abeba, en présence de nombreux chefs d’État africains et, en bonne place, de son successeur désigné Hailemariam Desalegn.

    La dépouille de Meles, décédé le 20 août à l’âge de 57 ans, a été amenée sur l’immense place Meskel, devant des dizaines de milliers de personnes, d’où un cortège doit la conduire jusqu’à la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité, où repose déjà le dernier empereur d’Ethiopie Hailé Selassié.

    Le cercueil de l’ancien homme fort du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne, drapé du drapeau national et escorté par les membres de sa famille en pleurs et vêtus de noir, a été amené par un attelage au son d’une fanfare militaire.

    Il a été déposé sur une estrade, en présence de nombreux chefs d’Etat africains et de représentants de la communauté internationale réunis pour les premières funérailles nationales organisées dans ce pays de la Corne de l’Afrique en plus de 80 ans.

    Assistent, notamment, aux obsèques les présidents du Nigeria, Goodluck Jonathan, du Soudan, Omar el-Béchir, du Soudan du Sud, Salva Kiir, de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, du Rwanda, Paul Kagame, de Tanzanie, Jakaya Kikwete, d’Ouganda, Yoweri Museveni et de Somalie, Sharif Cheikh Ahmed.

    Le successeur désigné de Meles, Hailemariam Desalegn, a pris place juste derrière le cercueil. L’actuel Premier ministre par intérim, un quasi-inconnu du grand public âgé de 47 ans, doit être prochainement confirmé par le Parlement comme chef du gouvernement éthiopien.

    La veuve de Meles, Azeb Mesfin, ancienne camarade de guérilla et aujourd’hui parlementaire, est également assise au premier rang sur l’estrade.

    Un premier service religieux a été célébré sur la place Meskel par l’abuna Natnael, patriarche par intérim de l’église chrétienne orthodoxe -- la religion majoritaire en Ethiopie -- depuis le décès le mois dernier de l’abuna Paulos.

    Au pouvoir depuis 1991, Meles Zenawi est décédé le 20 août dernier dans un hôpital bruxellois après avoir dirigé sans partage l’Ethiopie depuis qu’il avait renversé le dictateur Mengistu Haile Mariam en 1991, alors à la tête d’une guérilla d’obédience marxiste.

    Les chefs d’Etat africains venus présenter leurs condoléances la veille ont tous vanté son rôle clé dans le développement économique en Ethiopie - le pays se targue de flirter avec une croissance à deux chiffres depuis huit ans -- dans la recherche de plus de stabilité dans la région troublée de la Corne de l’Afrique, et dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Pour les organisations de défense des droits de l’homme, en revanche, Meles laisse un héritage ultra-répressif à son pays.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique