• L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé mardi que la journaliste éthiopienne Reeyot Alemu, qui est actuellement emprisonnée, est la lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2013.

    Reeyot Alemu a été recommandée par un jury international indépendant de professionnels des médias en reconnaissance de son « courage exceptionnel, de sa résistance et de son engagement en faveur de la liberté d'expression ».

    Le jury a souligné la contribution de Reeyot Alemu à de nombreuses publications indépendantes. Elle traitait des questions politiques et sociales d'une manière critique, s'intéressant aux origines de la pauvreté et à l'égalité entre les sexes. Elle a travaillé pour plusieurs médias indépendants.

    En 2010, elle a créé sa propre maison d'édition ainsi qu'un magazine mensuel baptisé Change. Tous les deux ont été fermés. En juin 2011, alors qu'elle tenait une chronique régulière dans Feteh, un hebdomadaire national, Reeyot Alemu a été arrêtée. Elle purge actuellement une peine de cinq ans dans la prison de Kality.

    Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO. Il est décerné chaque année lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui aura lieu cette année au Costa Rica.

    Le Prix vise à distinguer le travail d'une personne ou d'une organisation ayant apporté une contribution notable à la défense ou la promotion de la liberté d'expression où que ce soit dans le monde, surtout si pour cela elle a pris des risques.

    Les candidats sont proposés par les Etats membres de l'UNESCO et les organisations régionales ou internationales actifs dans le domaine du journalisme et de la liberté d'expression. Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans renouvelable une fois par la Directrice générale de l'UNESCO.


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  • Les Éthiopiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 14 avril pour des élections municipales à Addis Abeba et à Dire Dawa, à l'est, ainsi que des élections locales dans le reste du pays. Dans la capitale, la participation semblait importante, bien que l'enjeu soit minime en raison de l'omnipotence de l'EPRDF, le parti au pouvoir depuis 22 ans et du boycott de l'opposition qui estime que les conditions de transparence ne sont pas réunies.

    Après avoir été sérieusement chahuté, en 2005, le Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (EPRDF), au pouvoir depuis 1991 en Éthiopie, a repris les choses en main. Il y a trois ans, il a fait main basse avec ses alliés sur 545 sièges sur 547 au Parlement.

    L'opposition dure a cette fois décidé de boycotter le scrutin, frustrée de constater qu'aucune de ses revendications pour davantage de transparence, une égalité des chances et moins de pression sur les citoyens, n'avaient été prises en compte.

    Le gouvernement éthiopien n'a d'ailleurs pas fait appel à des observateurs internationaux pour valider la qualité du processus, alors que l'Union européenne, par exemple, avait émis des critiques en 2010.

    Malgré les clips radiotélévisés et quelques minibus diffusant des slogans, la campagne n'a pas semblé passionner les habitants de la capitale qui, selon les premières observations, se sont toutefois déplacés en masse, ce dimanche.

    Cependant, malgré un nombre d'inscrits au-delà des prévisions, beaucoup de citoyens de la classe moyenne disaient ne pas s'être enregistrés et se souciaient bien peu de résultats acquis par avance et concernant des élus au pouvoir très théorique face aux pontes du régime.


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  • Addis-Abeba — Une combinaison de l'abondance de bambou et de l'investissement étranger accru fait de l’Ethiopie une frontière de la révolution industrielle du bambou en Afrique, selon le gouvernement de ce pays.

    "L'Ethiopie possède les ressources, l'investissement, une industrie manufacturière en développement rapide et une forte demande pour nos produits en bambou à partir des marchés étrangers. Nous possédons ce dont nous avons besoin. Le développement du secteur du bambou en Afrique a commencé", a déclaré à IPS, Mitiku Kassa, ministre d'Etat éthiopien de l'Agriculture et du Développement rural.

    L'Ethiopie possède actuellement la plus grande superficie - un million d'hectares - de bambou commercialement inexploité en Afrique, le rendant attrayant pour des partenaires de l’investissement venant de l'industrie du bambou. Toutefois, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a indiqué à IPS qu'il n'était pas disposé à divulguer des chiffres sur l'économie du bambou, mais a ajouté qu'il n'y avait pas eu une économie formelle de bambou en Ethiopie jusqu'en 2012.

    "Le potentiel de marché du bambou en Europe est énorme. Nous croyons qu'il peut exister une chaîne d'approvisionnement fiable et efficace développée ici en Ethiopie afin de créer une industrie de transformation du bambou", a affirmé Félix Boeck, un ingénieur associé à 'Afrique Bamboo PLC', un partenariat public-privé créé avec des partenaires éthiopiens et soutenu par la Coopération allemande au développement en 2012.

    Ce partenariat envisage d'investir 10 millions d'euros au cours des cinq prochaines années dans son opération de fabrication basée en Ethiopie, qui fournira des produits de revêtement compétitifs vers les marchés européens et américains. La société prévoit d'exporter 100.000 mètres carrés de produits de revêtement en bambou d'ici à 2014. Ce chiffre devrait passer à 500.000 mètres carrés d’ici à 2016.

    "Le marché à croissance plus rapide en Europe pour l'industrie du bois est le revêtement et l’ornement de l’extérieur. Nous espérons que nos produits jouent un rôle important dans ce marché", a indiqué Boeck à IPS.


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  • Lien Wikipédia pour région Somali : <http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_Somali>

     

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