• Le Premier Ministre éthiopien a achevée hier, mardi 24 juin 2014, sa visite d’Etat de 48 heures au Bénin. Lors de séjour, Hailemariam Desalegn et l’Etat béninois ont signé deux accords visant à donner une nouvelle impulsion à la coopération entre l’Ethiopie et le Bénin.

    La visite, au Bénin, du Premier ministre éthiopien, s’est achevée hier par la signature de deux accords entre les deux pays. Le premier accord porte sur les mécanismes de concertation politique et diplomatique entre les deux pays et le deuxième est relatif a la mise en place de la grande commission de coopération entre les deux pays. Dans sa déclaration à la presse, le Premier Ministre éthiopien s’est dit très satisfait de ces deux jours passés en terre béninoise. Les accords qui ont sanctionné ce séjour donnent la preuve, souligne-t-il, de l’engagement au sommet des deux pays à œuvrer, dans une approche concertée, à trouver les solutions idoines aux problèmes auxquels sont confrontés les peuples béninois et éthiopien. C’est dans cet esprit de partage d’expériences qu’il s’est rendu à Porto-Novo pour découvrir les merveilles du centre Songhai qui développe, Hailemariam Desalegn, une approche très originale de développement agricole. Alors, l’autorité éthiopienne a plaidé pour la mise en commun des expériences à l’échelle du continent en vue de faire de l’agriculture la véritable base de développement. Les échanges avec le Premier éthiopien,  ont été enrichissants et très prometteurs aussi bien pour les deux pays que pour le continent, a souligné le chef de l’Etat béninois. Boni Yayi a chaleureusement remercié son hôte pour ses inlassables efforts pour promouvoir un développement endogène dans son pays. « L’Ethiopie est une référence en Afrique», affirme le président béninois qui promet se mettre résolument à cette école pour réaliser ses rêves en faveur du Bénin.

    COMMUNIQUE CONJOINT DE LA VISITE OFFICIELLE AU BENIN DE SON EXCELLENCE MONSIEUR HAILEMARIAM DESSALEGN, PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DEMOCRATIQUE D’ETHIOPIE

    COTONOU, LES 23 ET 24 JUIN 2014

    1. A l’invitation de son Frère et Ami, Son Excellence Docteur Boni YAYI, Président de la République du Bénin, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Son Excellence Monsieur Hailemariam DESSALEGN, Premier Ministre de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie a effectué une visite officielle au Bénin les 23 et 24 juin 2014 à la tête d’une importante délégation.

    2. L’objectif de la visite était d’approfondir et de consolider les relations cordiales et fraternelles qui lient la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie et la République du Bénin.

    3. Au cours de la visite, le Premier Ministre Hailemariam DESSALEGN et le Président Boni YAYI  ont eu des entretiens portant sur un éventail de questions. Les deux hommes d’Etat ont noté la faiblesse des échanges entre leurs deux pays et ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération  dans les domaines économique et politique.  A cet effet, ils ont reconnu la nécessité de mettre en œuvre toutes les dispositions de l’Accord cadre de Coopération signé par les deux pays.  Ils se sont également félicités de la signature de l’Accord portant création de la Grande Commission Mixte de Coopération ainsi que de l’Accord relatif à la mise en place d’un Mécanisme de consultations politiques entre les deux pays et ont donné les instructions nécessaires en vue de la tenue de la première session  de la  Grande Commission Mixte de Coopération.

    4. Les deux Hommes d’Etat ont reconnu la nécessité d’étendre leurs relations et de partager leurs expériences dans divers domaines, y compris  par le jumelage de villes, l’établissement de partenariat entre les  Chambres de Commerce et les échanges d’expériences dans les secteurs de l’agriculture et la formation des étudiants.

    5. Au plan bilatéral les deux (02) Hommes d’Etat se sont félicités des résultats de leurs actions dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement de leurs pays respectifs et ont exprimé leur volonté commune de faire de la coopération bénino-éthiopienne un modèle de coopération sud-sud en Afrique.

    6. Abordant les questions relatives à la paix et à la sécurité en Afrique, les deux hommes d’Etat ont exprimé leur préoccupation au sujet de la l’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire dans de nombreux pays africains, notamment en République Centrafricaine, au Soudan du Sud et dans le Nord du Mali.

    7. Les deux hommes d’Etat ont regretté les pertes continues en vies humaines au Soudan du Sud en raison de la guerre civile qui y sévit toujours. Ils ont salué l’accord signé par les parties au conflit à Addis-Abeba le 09 mai 2014 et ont exhorté les deux parties à s’engager pleinement à sa mise en œuvre.

    8. Les deux hommes d’Etat ont vivement condamné la recrudescence du terrorisme international et de l’extrémisme. Ils ont exprimé leur profonde indignation face aux attaques meurtrières et lâches perpétrées par  Boko Haram et les Shebab et ont convenu de fédérer leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont déploré la prolifération des armes légères et de petit calibre qui constituent des menaces à la paix et à la sécurité dans le monde.

    9. A cet égard, ils ont recommandé que l’Union Africaine, à travers le Conseil de paix et de sécurité, et  la communauté internationale  tiennent de nouvelles consultations avec les Etats concernés, afin de rechercher les voies et moyens pour un retour rapide à la paix, la sécurité et à la stabilité durable sur le continent africain.

    10. Au cours de son séjour au Bénin, le Premier Ministre Hailemariam Dessalegn a visité le centre Songhaï de Porto-Novo. Appréciant le programme agricole dynamique et novateur mis en œuvre par le centre, le Premier Ministre Ethiopien a décidé de promouvoir ce modèle dans son pays comme source d’emplois et de création de richesses pour les jeunes.

    11. Le Président de la République du Bénin, Son Excellence Dr. Boni YAYI a saisi l’occasion de la visite officielle pour élever le Premier Ministre  à la distinction de  Grand Croix dans l’Ordre National du Bénin.

    12. Le Premier Ministre, Hailemariam Dessalegn a exprimé toute sa gratitude et sa reconnaissance au Président Boni YAYI, au Gouvernement et au peuple béninois tout entier pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité conviviale  qui ont été réservés à lui-même et à sa délégation au cours de la visite.

    13. Au terme de son séjour au Bénin, le Premier Ministre Hailemariam DESALEGN a adressé à Son Excellence Docteur Boni YAYI une invitation à se rendre à son tour en visite officielle en République Fédérale Démocratique d’Ethiopie. Le Chef de l’Etat béninois a accepté  avec plaisir cette invitation dont la date sera fixée par voie diplomatique.

    Fait à Cotonou, le 24 juin 2014

    Pour le Gouvernement de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie

    S.E. Tedros ADHANOM (Phd)

    Ministre des Affaires Etrangères

    Pour le Gouvernement de la République du Bénin

    S.E.M. Nassirou BAKO-ARIFARI

    Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur


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    Courtois / Rimbaud

     

    © Nil

     

    C'est en partant sur la trace des coptes, les chrétiens d’Éthiopie ou d’Égypte, que l'historien Sébastien de Courtois a rencontré Rimbaud. Littéralement.

    Un soir d'hiver à Tadjoura, un petit port de pêcheurs de Djibouti, Sébastien de Courtois croise un jeune homme qui ressemble étrangement au poète. A tel point qu'il se demande s'il n'est pas le fruit d'une de ses descendances. Cela le travaille et quelques jours plus tard, tout à fait par hasard, chez un vieux bouquiniste, il tombe sur l'œuvre complète d'Arthur Rimbaud. Il se plonge dans la lecture notamment des lettres que le jeune homme en rupture de ban avait écrites à sa mère. Sébastien de Courtois est d'abord fasciné par le lien qu'il peut faire entre Rimbaud qui démarre une autre vie sur les rives de la mer Rouge et l'Afrique qui l'entoure. Les paysages, les hommes et l'atmosphère.  Sébastien de Courtois décide de changer de cap et de mettre ses pas dans ceux de Rimbaud qui essayait de gagner sa vie en faisant notamment du commerce d'armes.

    C'est ce qu'il raconte dans un livre paru chez Nil, "éloge du voyage, sur les traces d'Arthur Rimbaud". Cette quête a conduit Sébastien de Courtois d'Ethiopie jusqu'en Egypte, à Alexandrie. Il a effectué une incursion involontaire en Somalie où il a été retenu prisonnier quelques jours sans plus de dommages.

    Et au bout de ce voyage, Sébastien de Courtois constate que, finalement, depuis Rimbaud peu de choses ont changé…

    "L'Afrique que j'ai découvert c'est l'Afrique de l'Est qui est vraiment très particulière. J'ai été fasciné, subjugué par la beauté, l'intelligence des gens, leur dynamique. Ce sont des pays en pleine évolution, je pense à l'Ethiopie qui est en train de rattraper un grand retard au niveau économique et social. C'est un pays spirituel, les trois monothéismes y sont présents : le christianisme, l'islam et le judaïsme, ceci depuis des temps immémoriaux. Et j'ai essayé d'imaginer le Rimbaud de l'époque et finalement, au bout du compte, dès qu'on sort un peu des sentiers battus, les descriptions qu'il fait à la fin du XIXème siècle pourraient être exactement les mêmes aujourd'hui."
     
    Sébastien de Courtois nous raconte l'histoire de Rimbaud en Afrique où il a connu mille et mille difficultés et où il a toujours su retomber sur ses pieds par une pirouette d'esprit. C'est une aventure à la fois dans le temps et l'espace et une aussi une aventure intérieure.


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  •  La mise en place du piège à rosée est prévue pour 2015 en Éthiopie.

    La mise en place du piège à rosée est prévue pour 2015 en Éthiopie.
    Inspiré du scarabée de Namibie, WarkaWater est un piège à rosée qui peut produire entre 20 et 30 litres d'eau potable par jour. Pour un coût (très) raisonnable.
    C'est presque une œuvre d'art : un filet aux mailles ultra fines saisi dans une résille de bambou. Mais cette tour de 9 m de haut fabriquée uniquement avec des produits naturels est en réalité un piège à rosée étudié pour capter l'humidité de l'air. Imaginée par le designer italien Arturo Vittori et l'architecte suisse Andreas Vogler (Architecture and Vision), elle s'inspire de la stratégie de survie du scarabée de Namibie et peut produire entre 20 et 30 litres d'eau potable par jour. Son nom ? WarkaWater. Son coût ? 400 euros à peine. Sa mise en place ? Prévue pour 2015, en Éthiopie.

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  • L’Union africaine et l’Islande ont établi un partenariat pour l’exploitation de deux gisements potentiels de géothermie en Ethiopie. A La Réunion, la volonté politique de la Région Réunion s’est opposée à la poursuite des explorations dans le massif du volcan, ce qui renforce la dépendance de La Réunion aux énergies fossiles polluantes, dangereuses pour la santé publique et contribuant au réchauffement climatique.

     

    L’Afrique de l’Est abrite un gisement considérable d’énergie propre, c’est la géothermie. Pour exploiter ce potentiel, des partenariats sont noués avec des pays utilisant déjà cette énergie. L’Islande fait partie des pionniers.

    C’est ainsi que l’Union africaine et Reykjavik Geothermal sont arrivés à un accord. 5,5 millions de dollars seront mobilisés pour développer le potentiel de deux sources chaudes dans le sous-sol de l’Ethiopie.

    Cette démarche s’inscrit dans cette du GRMF, un programme international impliquant l’Union africaine, l’Union européenne, le ministère allemand de l’Industrie et la banque KfW. Ce programme vise notamment à mutualiser les coûts pour faciliter l’exploitation de cette énergie renouvelable.

    5.000 megawatts rien qu’en Ethiopie

    Le programme dispose d’un fonds de 50 millions d’euros pour atteindre cet objectif.
    Pour Tewodros Gebregziabher Reda, ministre des Mines de l’Ethiopie, ce projet soutenu par Reykjavik Geothermal apportera de grands bénéfices à son peuple. L’Union Africaine par la voix de son Commissaire à l’Energie, estime quant à elle que le développement de la géothermie va améliorer la qualité de la vie des Ethiopiens. Thorleifur Finnsson, de Reykjavik Geothermal, souligne que ce partenariat contribuera à fournir d’ici fin 2015, 20 mégawatts d’électricité. L’objectif possible à moyen terme est de produire une puissance de 300 mégawatts à partir de la géothermie en Ethiopie. Le potentiel estimé de l’Ethiopie est de 5.000 megawatts.

    Occasion manquée à La Réunion

    L’Ethiopie est un pays grand comme deux fois la France, et avec une population de près de 100 millions d’habitants. Le photovoltaïque, la géothermie et l’hydroélectricité sont trois moyens qui peuvent lui permettre de démocratiser l’accès à l’électricité. En effet, aux 5.000 megawatts estimés pour la géothermie s’ajoutent 45.000 mégawatts possible en hydroélectricité. Mais le potentiel des fleuves et rivières ne pourra être pleinement exploité que par la construction de grands barrages. Ces infrastructures peuvent avoir des conséquences désastreuses pour l’environnement. L’impact de la géothermie est beaucoup plus faible, pas besoin de submerger des kilomètres carrés de terres et de bouleverser des écosystèmes.

    A La Réunion, Didier Robert, président de Région Réunion, a décidé de stopper net tous les travaux lancés pour valoriser la géothermie à La Réunion. C’était une de ses premières annonces. Résolument anti-environnementale, cette décision renforce la dépendance de La Réunion aux énergies fossiles polluantes. Elle décrédibilise toute la communication de cette collectivité.

    M.M.


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  • Le Monde.fr avec AFP | 09.05.2014 à 12h09

    La police genevoise évacue l'appareil, le 17 février, à l'aéroport international.

    Le copilote éthiopien qui avait en février détourné vers Genève un avion d'Ethiopian Airlines ne sera pas renvoyé dans son pays et sera jugé en Suisse, Berne ayant refusé son extradition à l'Ethiopie.

    L'information, révélée vendredi par Le Matin, a été confirmée par le porte-parole de l'Office fédéral de la justice (OFJ). Berne a informé l'Ethiopie qu'une procédure pénale est actuellement ouverte en Suisse contre le copilote, pour les mêmes faits que ceux mentionnés dans la demande d'extradition formulée par Addis-Abeba.

    Le détournement du vol reliant Addis-Abeba à Rome avait eu lieu le 17 février. Le copilote, Haidemin Abera Tagegn, âgé de 31 ans, profitant de l'absence du pilote parti aux toilettes, s'était enfermé dans le cockpit et avait pris le contrôle de l'appareil pour le faire atterrir à Genève. Aucun des 201 passagers qui se trouvaient à bord de l'avion ni aucun membre d'équipage n'avait été blessé.

    Le pirate de l'air, une fois l'avion immobilisé sur le tarmac, s'était immédiatement rendu à la police en sortant du Boeing 767 par une des fenêtres du cockpit au moyen d'une corde. Le copilote avait expliqué être menacé dans son pays et être venu en Suisse pour demander l'asile politique. Aucune explication complémentaire sur ses motivations ou son état psychique n'a été fournie depuis par la justice suisse. Il encourt une peine maximale de vingt ans de prison.

    Dans ce détournement peu ordinaire, c'est le pirate qui avait donné l'alerte, grâce au transpondeur de l'avion, qui permet au contrôle aérien d'identifier l'appareil. Le Boeing avait été escorté par des chasseurs Eurofighter de l'armée de l'air italienne jusqu'à la frontière suisse, puis par un Mirage 2000 français jusqu'à son atterrissage à Genève.


    Vol Ethiopian Airlines : le copilote auteur du... par lemondefr


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