Un immense chantier va voir le jour sur le Nil. L’accord de principe pour la construction du Barrage Grande renaissance vient d’être signé à Khartoum entre le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie, selon RFI. Un accord qui n’était pas gagné d’avance.
Négociations complexes
L’accord sur la construction de ce barrage a été de longue haleine. Initialement opposée au projet, craignant que son approvisionnement en eau en souffre, l’Égypte a finalement accepté la construction de ce barrage après avoir eu des garanties que cette édification ne modifierait pas sa part des eaux du Nil. S’agissant du Soudan, le pays a toujours soutenu le projet, l’Éthiopie s’étant engagée à lui fournir l’énergie électrique à des prix préférentiels.
Les apports de ce barrage ne sont pas moindres. Ce barrage va permettre à l’Éthiopie d’exporter de l’électricité aux deux Soudan, à Djibouti, au Kenya, ainsi qu’au Yémen. Une électricité à bas coût, avantageuse pour tous ces pays, particulièrement pour l’Éthiopie, dont l’exportation va lui rapporter 700 millions d’euros par an. Le barrage va également permettre à l’agriculture irriguée de se développer.
Ce barrage va également permettre à l’Éthiopie et à l’Égypte de sceller leur réconciliation, après les menaces du dernier nommé avant l’accord.